Au détour d’une promenade [Marlène]

Dans un coin de campagne, Damien et moi profitons de la relative fraicheur de la fin d’après midi, pour nous promener.
Au détour d’un chemin où nous sommes seuls, un chien un peu agressif, vient à notre rencontre. Sa maîtresse, un peu plus loin, le rappelle et nous adresse un bref signe de la tête, alors que nous nous croisons. Nous poursuivons notre route en sens opposé.
Quelques minutes plus tard, nous recroisons le chien, sauf que cette fois ci, l’animal s’adoucit et reçoit nos caresses. Sa maîtresse arrive, étonnée de son attitude.
Spontanément, la conversation s’engage, elle nous explique qu’elle a en garde cette chienne, Laïka, plutôt craintive, et qu’elle se balade à cette heure-ci justement parce que d’habitude il n’y a personne. 
Nous discutons de sujets variés et sympathisons en remarquant que nous avons de nombreux points communs. De fil en aiguille, Marlène la promeneuse, nous invite à venir prendre l’apéritif chez elle à l’occasion. 
Quelques jours plus tard, même balade, nous recroisons Marlène, et Laïka qui nous reconnaît et vient chercher des caresses. Dans la joie de se revoir, Marlène relance sa proposition d’invitation et date est prise pour le dimanche suivant. 
Marlène nous reçoit dans la simplicité mais avec beaucoup d’honneur, elle nous fait découvrir les produits de la région. 
Puis l’échange se poursuit, et nous partageons des moments de vie plus personnels. Ainsi que notre foi, atypique, mais qui interpelle, elle qui a rejeté l’Institution dans sa jeunesse. 
L’instant est unique pour Marlène qui nous confie n’avoir jamais parlé de ces choses à personne. Elle se raconte. Elle a vécu des épreuves douloureuses dans son corps et dans son âme. Et c’est en donnant aux autres qu’elle trouve du sens à sa vie. 
Nous l’écoutons, et découvrons que malgré les multiples activités et connaissances, elle ressent de la solitude. Elle aspire à des relations vraies.
 
À la fin de la soirée, Marlène s’exclame en riant : « Je ne reçois pas souvent chez moi, et encore moins des inconnus ! Mes filles ne me reconnaîtraient pas ! ». 
Dans la douceur du soir qui tombe, elle nous raccompagne avec Laïka pour profiter encore un peu de cette belle nuit d’été. 
Nous nous quittons en nous embrassant chaleureusement, et avec le projet de nous revoir.


La vie nous propose parfois des moments hors du temps, hors de nos habitudes, où quelque chose de Dieu se présente à nous.

H.


Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je dînerai avec lui, et lui avec moi.

Apocalypse 3:20

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *