
Cette image est tirée du film Mission.
Un film à voir ou à revoir pour la beauté de la réalisation, des paysages, de la musique, du jeu d’acteurs mais aussi pour tout ce qu’il nous montre sur le coeur de l’Homme.
Revenons à notre image : il s’agit de Rodrigo Mendoza, un ancien mercenaire, trafiquant d’esclaves, meurtrier de son frère depuis peu. Ce drame l’a plongé dans la torpeur et il se laisse mourir, résigné, convaincu qu’il n’y a pas de rédemption pour lui.
Un frère Jésuite lui rend visite en prison et lui laisse entrevoir une issue à travers le choix d’une pénitence, c’est à dire une pratique pénible que la personne s’impose volontairement ou qui lui est imposée par l’institution religieuse, en expiation de ses péchés.
Le voici donc en train de tirer un filet très lourd rempli de son passé criminel (armure, épées…) qu’il doit tirer laborieusement jusqu’en haut de la falaise, sous les cascades, au risque-même d’y perdre la vie.
Au vu de cette scène, on a envie de crier très fort et de dire à Mendoza :
Oui tes crimes sont abominables, oui tu ne peux pas les réparer et tu as raison de t’en vouloir et de ne plus vouloir vivre.
Mais si tu reconnais ton péché et si tu reconnais que Jésus est mort pour ce péché aussi, tu n’as pas à le porter car il l’a déjà fait pour toi.
LÂCHE CE FARDEAU.
Tu n’as pas à vouloir expier ta faute -tu ne peux pas- car Jésus seul a ce pouvoir.
Reçois simplement la grâce d’être lavé et de pouvoir être libéré.
Pourtant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé. Et nous, nous l’avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié.
EsAïE 53.4-5
Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes : la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris.
Comme Mendoza, beaucoup vivent avec le poids de la culpabilité, de la honte, de la tristesse… Tel jour, ils ressentent la paix et, tel autre, ils sont minés.
LÂCHE CE FARDEAU.
Jésus l’a porté pour toi et t’a libéré.
Certains semblent avoir saisi le pardon de Dieu, sa grâce, mais veulent aussi donner à Dieu. C’est trop dur de recevoir tant d’amour « gratuitement », comment puis-je participer ?
LÂCHE CE FARDEAU.
Le prix a été payé, tu ne peux rien ajouter au sacrifice du Christ. C’est même une offense au Très-Haut que de vouloir l’aider ou de ne pas recevoir pleinement le don qu’il te fait.
D’autres se convainquent, souvent de manière très subtile, « d’oeuvrer » afin de continuer de mériter la grâce et l’amour de Dieu. Cela à travers la prière, la lecture de la Bible, l’assistance aux réunions ou aux offices, l’évangélisation, l’aide aux autres…
LÂCHE CE FARDEAU.
Sa grâce te suffit. Entre dans le repos. Dieu t’aime quoi que tu fasses ou pas.
C’est lorsque tu te sais aimé de Dieu, sans conditions, que tu vas agir par amour pour lui. Naturellement.
D’autres enfin passent plus de temps à se référer à leur état de pécheur, à la complainte plutôt qu’à louer Dieu.
Les chants, les prières, les pratiques se focalisent sur le péché, sur le pécheur et donc sur eux-mêmes.
LÂCHE CE FARDEAU.
Si nous avons été libérés, c’est pour la vraie liberté dira l’apôtre Paul. Alors ne nous remettons pas sous le joug de l’esclavage.
Nos chants, nos prières, nos pratiques doivent exprimer la joie et la reconnaissance parce que désormais nous avons été rachetés, libérés ; désormais nous ne sommes plus des pécheurs mais des saints ; désormais nous regardons à Lui et non plus à nous.
Quand l’Éternel a ramené les captifs de Sion, nous étions pareils à ceux qui font un rêve.
PsAUME 126
Alors notre bouche était remplie de rires, et notre langue poussait des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations : « L’Éternel a fait de grandes choses pour eux ! »
Oui, l’Éternel a fait de grandes choses pour nous, et nous sommes dans la joie.
* Mission : film réalisé par Roland Joffé en 1986.
Bonjour,
Merci pour ce beau message – et, si tout est dit dans l’invitation à lâcher le fardeau, la réalisation n’en est pas facile.
Nous ne sommes généralement pas formés à entrer dans une telle démarche de foi.
Parvenir à faire sienne cette attitude et en accepter les profondes conséquences au quotidien semble être la seule révolution permettant de vivre par la grâce.
Mercis.
Mim.