Le chien qui ne comptait pour personne

C’étaient des voisins qu’on ne voyait pas souvent. Mais qu’on entendait parfois. Des cris surtout.
Ils avaient un gros chien à l’arrière de la maison, où personne n’allait jamais. Ou si peu. 

Il restait seul jour et nuit, attaché tout près de sa niche. 
Parfois la porte arrière laissait passer juste une main pour remplir la gamelle, puis aussitôt se refermait. 
On le voyait prostré la plupart du temps. 
Quelques fois il se levait, on entendait le bruit de sa courte chaîne. 
Ou il gémissait doucement. On s’approchait alors pour lui parler. Mais il aboyait. C’était son boulot. 
On le sentait maigrir et dépérir au fil du temps.

Cette situation nous devenait insupportable.
Que faire ?
Un voisin avait déjà tenté de leur parler. Sans succès. 
Signaler cette situation comme un cas de maltraitance ? Cela semblait perdu d’avance, l’animal ayant un abri et un minimum de nourriture.
Nous avons alors prié. 
Derrière le grillage qui nous séparait du chien, nous avons demandé que le Seigneur intervienne d’une manière ou d’une autre pour qu’il ne souffre plus. 
Et qu’il nous montre s’il y avait quelque chose de particulier à faire.

Nous n’avons pas attendu longtemps la réponse, car peu de temps après, nous apprenions qu’il était mort. 

C’était sa délivrance.


Éternel, ta bonté s’élève jusqu’au ciel, ta fidélité atteint les nuages.
Ta justice est aussi haute que les montagnes de Dieu, tes jugements sont profonds comme le grand océan. 
Éternel, tu secours les hommes et les bêtes. 

Psaume 36

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