Mes mois, années, étaient rythmés par une multitude de rendez-vous médicaux pour m’aider à lutter contre des crises de tachycardie qui étaient tellement fortes qu’elles engendraient des attaques de panique et des crises d’angoisse. Des états de mal-être, des états si inconfortables qu’il m’était parfois impossible de prendre la voiture, d’aller travailler, de m’occuper correctement de ma famille ou encore de moi-même.
Du cardiologue, au neurologue, au radiologue, au rhumatologue, au généraliste, à l’infirmière, au psychologue, au sophrologue, réflexologue plantaire, praticien en médecine chinoise, magnétiseur, énergéticien, en passant même par divers coachs de développement personnel.
Aucune de ces personnes, pourtant hautement qualifiées, n’a su identifier et résoudre le problème.
Déménager, pour attirer de meilleures ondes, m’éloigner des mauvaises, c’est ce que j’ai fait.. 13 fois, alors que je déteste l’aventure, les pertes de repères, mais je l’ai fait au cas où… mais cela n’a pas réglé mon problème.
Je ne m’étais pas encore penchée sur l’aspect professionnel alors j’ai opté pour une reconversion qui m’a beaucoup apporté, ça a solutionné mes ennuis financiers et cela me donnait un regain de confiance, d’envie, d’utilité. Mais cela n’a pas réglé mon problème.
Alors j’ai décidé sur les conseils des médecins et de mon entourage d’entamer un vrai travail psy. Couper les liens toxiques et nocifs familiaux, travailler sur mes traumatismes, comprendre et acter que ce n’était pas ma faute. Soigner mon enfant intérieur m’a aidée à faire table rase de mes blessures de l’enfance et à vivre davantage dans le présent, mais cela n’a pas réglé mon problème.
35 ans, c’est l’âge où j’ai voulu mourir. La première fois que j’étais tombée si bas, la première fois que ces idées noires traversaient mon esprit…
Mes crises d’angoisse à ce moment-là se sont fait de plus en plus nombreuses, incontrôlables, ingérables. Mais ces crises d’angoisse permettaient un arrêt, une pause forcée de ma vie de femme, de prof, de thérapeute, de ménagère, etc.
Cette pause, cet arrêt obligé, ce STOP où j’ai écouté le silence.
Cette pause où j’ai tapé à la porte d’une douce personne. Une personne que je ne connaissais pas plus que ça, au départ. Elle s’est rendue si disponible, dans une écoute bienveillante, a vu mes larmes, ma détresse, et m’a simplement dit : « Écoute, la vie te parle ».
Cette douce personne qui, quelques mois auparavant, m’avait été d’un immense secours lors d’une hospitalisation pour une forme grave de salmonellose.
Je souffrais horriblement et mes analyses étaient très mauvaises. Le jour de cette annonce, mon téléphone a sonné, c’était elle, ma douce amie. Elle s’apprêtait à aller travailler lorsqu’elle a soudainement été « appelée » à prier pour moi, pour ma guérison. Incroyablement, le lendemain, les médecins ont déboulé face à moi en m’indiquant que j’étais en voie de guérison, ils n’y croyaient pas eux-mêmes !
Les mois ont passé, mais j’avais toujours cette incroyable guérison en tête, ainsi que cette phrase de ma douce amie « Écoute, la vie te parle ».
Et je suis restée, là, assise pendant des semaines sur mon canapé à écouter la vie qui m’a parlé.
Au moment où je ne croyais plus en rien, où je n’avais plus d’espoir de guérir, d’aller mieux ne serait-ce que quelques minutes.
À ce moment-là, j’ai fait la rencontre d’une vie, la rencontre de ma vie.
J’ai rencontré Dieu.
Moi, Stéphanie, connue athée auprès de mon entourage, depuis à peu près toute mon existence.
Dieu était là près de moi, il me tendait la main et me faisait comprendre qu’il savait mes douleurs, qu’il savait qui j’étais et que je pouvais désormais me reposer sur lui, qu’il allait gérer.
Une rencontre déroutante, moi qui ne connaissais rien, rien, rien de Dieu, ni d’aucune religion.
J’ai donc voulu apprendre à le connaître, en lisant la Bible. J’ai appris à le connaître, accompagnée de deux de ses messagers, avec qui j’ai pu lier une véritable amitié basée sur la sincérité et surtout sur un même et unique amour pour Dieu, deux personnes humbles, bienveillantes et aimantes. Dans une douceur incroyable, j’ai découvert, appris, lu, chanté et même dansé dans cette découverte de Dieu.
Cette mise à l’écart du travail, des gens, du monde, a été nécessaire pour m’apercevoir que je ressentais Dieu. Écouter le silence, ça me semble si logique aujourd’hui, auparavant j’en avais peur. À tel point que je mettais toujours un bruit de fond. Écouter le silence m’a permis d’ouvrir en grand la porte au Seigneur, mais surtout de m’autoriser à franchir la porte de son royaume.
Dans le silence je respirais.
Je respirais et je me sentais remplie, d’air bien sûr, même si ma gêne respiratoire était encore présente, mais pas que ça, je me sentais remplie, bénie de Dieu qui me disait : tu vois Stéphanie, tu vis.
J’ai compris à ce moment-là, que Dieu a choisi que je vive, que je respire. C’était sa volonté, c’était le plan qu’il a pour moi, que je vive et non plus que je survive ou que je m’écarte de la vie.
Le jour où j’ai ressenti cela, mes galères ne se sont pas arrêtées, non.
Mes ennuis de santé ont continué et se sont même intensifiés, avec une rupture de prothèses mammaires.
Mais comment aurais-je pu trouvé ça déroutant ? Comment aurais-je pu m’écarter de ma foi naissante alors que je priais justement le Seigneur de chasser le mal de mon esprit et de mon corps ?
Ce dépoussiérage est lent car il se fait millimètre par millimètre, défait ce qui n’aurait pas dû être fait. Par cet acte, le Seigneur restaure en moi la merveilleuse créature que je suis et qu’il a faite de moi.
Je le vis. Pleinement. Il m’a fallu 35 ans pour apprécier la chance que j’ai d’avoir ce cadeau, il m’a créée telle que je suis et c’est comme cela que je m’aime aujourd’hui. J’ai ressenti ce véritable chantier de restauration que le Seigneur entreprend en moi. Jour après jour.
Comme ce jour où mes amis m’ont rendu visite et avec mon accord, ont prié pour moi en m’imposant les mains.
Nous étions là, debout tous les trois. Moi au milieu. Mon corps figé, raide comme une planche de bois, les articulations verrouillées, mes bras tendus. Leurs mains posées sur moi m’a fait ressentir une bénédiction me traversant de la tête aux pieds, à tel point que mes jambes se sont pliées, mes genoux verrouillés sont devenus souples, mous.
Je n’avais jamais vécu ni même entendu parler de ce geste appelant à ma guérison.
J’ai compris à nouveau toute la puissance du Seigneur Jésus. J’ai compris que seule cette puissance, sa puissance peut me sauver. Peut sauver ceux que j’aime. Peut sauver tous les autres gens.
Ce jour-là j’ai ressenti le besoin profond que j’avais d’être moi et d’être ce nouveau moi aux yeux de Dieu mais aussi aux yeux de tous.
Je suis passée par un changement intérieur, une repentance. Ce mot « repentance » qui me semblait bien compliqué à comprendre jusqu’à ce moment-là. En pleine nuit un sursaut, un réveil nocturne très particulier où je me suis mise à demander le pardon de Dieu en énumérant un peu à la manière d’une liste de courses, les paroles et les actes tournés vers le péché que j’avais pu faire dans ma vie. Comme ça, sans forcément réfléchir, je parlais dans mon lit, en pleine nuit. Je ne parlais pas seule. Je parlais au Seigneur.
J’ai ressenti alors le besoin de me faire baptiser, ce qui signifie pour moi d’acter mon engagement envers Jésus, mon Seigneur.
Ce jour-là, mon baptême, a été incroyable, paisible, doux, beau, fort en émotions. Ce jour-là je me suis sentie libérée du mal, nettoyée, lavée, purifiée.
À la suite de mon baptême, accompagnée de mes nouveaux frères et sœurs, nous avons réalisé une prière de délivrance afin d’ordonner au mal de me quitter.
Cette prière a été bouleversante, puissante, intense émotionnellement car tout le mal qui m’avait visitée depuis si longtemps est sorti d’un bloc, d’un seul ! J’ai eu envie de vomir ! Des sanglots, des tremblements, j’ai eu si froid… puis si chaud !
Une libération.
Mais ce qui m’a le plus interpellée, c’est d’avoir senti une forteresse se dresser autour de moi, comme une espèce de bouclier de protection. Ce qui avait été demandé et proclamé, à savoir de me remplir de l’Esprit Saint, était simplement en train de se produire.
Dès le lendemain j’ai eu des moments personnels difficiles à vivre. Je devais partir pour Paris. Seule, je n’aurai jamais eu assez de force pour les vivre. Le Seigneur m’a portée, j’ai vécu ces moments calmement, les uns après les autres.
C’était un peu comme si le lendemain de mon baptême, j’avais un exercice d’application d’une leçon apprise la veille…
Je ne suis plus seule, je marche avec le Seigneur. Comment je le sais ? Parce que je ne fonctionne plus comme avant, je ne fonctionne plus selon mes principes à moi, ou selon les principes des gens qui m’entourent. Je fonctionne selon la parole de Dieu. L’ancienne Stéphanie est morte, emportant avec elle ses anciens modes de fonctionnement et mécanismes de pensées très égocentrés.
Pour laisser place à cette nouvelle Stéphanie bien plus lumineuse, rayonnante et merveilleuse, car cette nouvelle Stéphanie que je suis et que j’aspire encore à être fonctionne par l’Esprit Saint. J’ai compris aujourd’hui que ma seule force, mes seules ressources ne sont pas suffisantes.
Je laisse désormais l’Esprit de Dieu agir en moi.
Et c’est bien là, ma quête dès à présent. Celle de déconstruire tout ce que mes pensées ont créé en moi pendant tant d’années pour laisser place à ce que Dieu veut pour moi.
Merci pour ce site qui nous offre tant de beaux partages – c’est un beau cadeau ! Et merci pour ce témoignage édifiant et fort, pour cette voie de l’espérance offerte à chacun.